Ce lundi 11 juin marque, en France, le début de la levée du confinement qui, pour l’essentiel, se traduit par le retour progressif de centaines de milliers de travailleurs dans leurs bureaux, leurs ateliers ou leurs entrepôts. La réussite de cette première étape du processus de sortie de crise repose, pour une large part, sur l’engagement des professionnels de la prévention des risques et, notamment, des préventeurs privés.
Depuis quelques années, le terme de “culture de prévention” fait figure d’axe stratégique en matière de santé et sécurité au travail. Rappelons ainsi que son développement est qualifié de prioritaire aussi bien par le Plan santé travail 2016-2020 du ministère du Travail que par la Convention d’objectifs et de gestion 2018-2022 de l’Assurance maladie-risques professionnels.
Le 21 mars dernier, Eurogip, un organisme créé conjointement par la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM) et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) pour étudier les questions relatives à l’assurance et à la prévention des risques professionnels au plan international, organisait un colloque sur la notion de “culture de prévention”.
A l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail du 28 avril dernier, Guy Rider, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) soulignait : “Il n’est pas moins nécessaire d’accorder la priorité à la sécurité et à la santé au travail aujourd’hui qu’en 1919”. Il est vrai que le centenaire de l’organisation invite à mesurer les objectifs atteints et ceux à poursuivre.
Anne-Marielle Pouplier est présidente de l’Union professionnelle des préventeurs privés (U3P) récemment créée pour faire entendre la voix des acteurs privés de la prévention des risques professionnels. Alors que le gouvernement réfléchit à une réforme du dispositif français de santé et sécurité au travail sur la base du rapport Lecocq, elle évoque le rôle crucial qu’y jouent les acteurs privés de la prévention.